À la fin du mois d’août, j’ai passé deux jours sur les lacs Beaven et Rond à recenser les colonies de myriophylle à épis en compagnie de Samuelle Durocher du Conseil régional de l’environnement (CRE) Laurentides. Au cours des prochains mois, Mme Durocher fournira à notre association des cartes à jour des infestations dans nos lacs. Nous utiliserons ces données pour envisager ce qui peut être fait pour contrer cette attaque agressive sur la biodiversité de nos lacs par cette plante qui commence à dominer l’écosystème.

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Alex Tyrrell et Samuelle Durocher effectuent un recensement du myriophylle.

Même s’il faudra un certain temps pour que les cartes soient produites, j’ai pu constater de mes propres yeux l’étendue des dégâts. Des baies entières sont infestées au point que le myriophylle à épi est pratiquement la seule plante présente. L’habitat des poissons a été réduit, la biodiversité de nos lacs est en déclin et chaque année, le problème s’aggrave à mesure que cette plante envahissante s’étend et conquiert de nouvelles sections de nos lacs.

Cette espèce prend rapidement le dessus sur la végétation indigène et peut former d’épais tapis en surface qui bloquent la lumière. Les colonies peuvent être si épaisses que les poissons et les autres animaux ne peuvent pas nager à travers. Même faire du kayak à travers une infestation est un défi.

Depuis quelques années, l’association a placé des bouées jaune autour de certaines des plus grandes colonies afin de réduire le trafic maritime qui fragmente les plantes. Chaque fois qu’une plante est coupée par une hélice, une pagaie ou un sillage, une nouvelle plante peut pousser. La mise en place de bouées a permis de ralentir la propagation, mais il est important de noter que cela n’arrêtera pas la propagation et ne renversera pas la tendance. Même si tout le monde reste à l’écart des colonies, celles-ci continueront à se développer. La seule façon de réduire la proéminence de ces plantes est de les retirer soigneusement du lac, de préférence en utilisant la récolte par aspiration.

Un des nombreux peuplements denses de myriophylle à épi. Sur cette photo, le myriophylle a pratiquement détruit la collection diversifiée de plantes indigènes qui se trouvait ici auparavant (lac Rond, août 2021).

Toute intervention dans nos lacs pour enlever le myriophylle eurasien coûtera des dizaines de milliers de dollars. D’après nos recherches, il n’y a pas de financement gouvernemental disponible pour l’enlèvement des plantes dans les lacs qui font face à notre niveau d’infestation et qui ne font pas partie d’un projet de recherche. Les municipalités ont des ressources limitées et nous sommes en contact avec elles, mais si nous voulons éliminer ces plantes de nos lacs, les bénévoles et les propriétaires comme nous vont devoir prendre les choses en main en finançant une grande partie des opérations de nettoyage.

Si le myriophylle en épi n’est pas contrôlé dans nos lacs, il se développera considérablement au cours des prochaines années. Cela sera préjudiciable à la fois pour l’environnement et pour les utilisateurs du lac, car la baignade et la pratique des sports nautiques deviendront plus difficiles. Certains ont suggéré qu’un problème de cette ampleur aurait un impact considérable sur la valeur des propriétés autour du lac.

Si nous voulons faire quelque chose pour résoudre ce problème, nous devrons tous nous impliquer et contribuer à cet effort. Que ce soit par le biais du bénévolat ou de dons, nous avons besoin de toute l’aide que nous pouvons obtenir.

De nombreuses associations de lacs se sont tournées vers la récolte par aspiration assistée par plongeur, qui permet d’enlever les plantes entières, y compris leurs racines.

Bien que beaucoup d’entre nous aimeraient dépendre du financement gouvernemental pour cette question, la triste réalité est que partout au Québec, les lacs souffrent de la mauvaise qualité de l’eau et des espèces envahissantes. Moins de 2 % du budget provincial est consacré à l’environnement.

Après notre assemblée générale, nous avons eu la chance de recevoir un don de 2000 $ d’un membre préoccupé par la situation du myriophylle. Si chaque propriétaire donnait un montant similaire, nous aurions une chance de sauver la biodiversité des lacs tout en les rendant plus agréables pour la baignade et les sports nautiques.

Cette année, AlBeRo s’est officiellement enregistré en tant qu’organisation à but non lucratif, ce qui nous permettra d’accepter des dons et des financements gouvernementaux. Notre dernière assemblée générale a eu lieu en août et nous avons concentré nos efforts sur les tests de qualité de l’eau et le myriophylle eurasien.

Si vous souhaitez contribuer à cet effort, veuillez contacter notre trésorière Huguette Messier, qui est également chargée du renouvellement des adhésions et de l’inscription des bénévoles. Vous pouvez la joindre à messierh@hotmail.com. Je suis toujours heureuse de discuter avec nos membres. Vous pouvez me joindre directement en répondant à ce courriel. Nous sommes également à la recherche de personnes pour se joindre au comité de l’association du lac chargé de traiter cette question. Si vous êtes intéressé à vous joindre au comité, veuillez répondre à ce courriel.

Si nous travaillons ensemble et que nous nous attaquons à ce problème en tant que communauté, je suis convaincu que nous pouvons arrêter l’expansion de cette plante. Si nous choisissons de ne pas agir, nous passerons les prochaines années à observer le déclin de la santé de nos lacs. AlBeRo sera en première ligne sur cette question dans les années à venir et j’espère que nous pourrons compter sur votre aide dans les mois à venir.

En solidarité,

Alex Tyrrell B.Sc. Env

President AlBeRo

Chef – Parti Vert du Québec

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