Au mois de septembre, je vous ai écrit au sujet de la propagation rapide et incontrôlée du myriophylle à épi dans les lacs Beaven et Rond. À l’époque, je venais de passer deux jours à recenser la plante dans nos lacs avec Samuelle Durochers, une technicienne en environnement de CRE Laurentides qui a été embauchée par l’association pour recenser et cartographier le myriophylle à épi dans nos lacs.

La semaine dernière, nous avons reçu les cartes produites par CRE Laurentides. Malheureusement, ces cartes confirment ce que j’avais partagé avec vous à l’époque ; que le myriophylle en épi est présent presque partout sur nos lacs où il peut pousser, avec des degrés de densité variables.

Voici les cartes que nous avons reçues la semaine dernière à partir des données recueillies à la fin août 2021.

Comme vous pouvez le constater, certaines zones de nos lacs ont été complètement envahies par cette plante invasive. Dans ces zones, il n’y a pratiquement aucune biodiversité. Les poissons ne peuvent pas y nager, les plantes indigènes sont concurrencées et ne peuvent pas pousser.

Dans d’autres parties des lacs, les plantes de myriophylle commencent à apparaître en plus petit nombre, poussant parmi les plantes indigènes. Ces zones sont représentées par des étoiles sur les cartes ci-dessus. Sans intervention humaine, ces parcelles de myriophylle en épi à faible densité finiront par se transformer en zones à forte densité.

Une fois que les colonies de myriophylle en épi à haute densité auront éliminé une grande partie de la biodiversité de nos lacs, la restauration de l’écosystème sera très difficile. Nous aurons perdu notre banque de semences, les populations de plantes indigènes et leur diversité génétique. Les populations de poissons et d’animaux en souffriront également.

Haute densité de myriophylle à épi sur le lac Rond en 2021 ; presque aucune autre plante n’est présente dans ces zones de haute densité présentes dans les deux lacs.

Pour le moment, nous, les personnes qui se soucient des lacs Beaven et Rond, avons une fenêtre d’opportunité pour agir. Bien qu’il ne soit pas possible d’éliminer définitivement le myriophylle en épi de la totalité de nos lacs, nous pouvons certainement contrôler sa propagation tout en protégeant la biodiversité restante. Pour ce faire, nous pourrions procéder à un arrachage sélectif du myriophylle en épi dans les zones à faible densité où il pousse rapidement et dépasse les plantes indigènes.

En regardant cette carte précédente produite par le CRE Laurentides basée sur les données de 2018, nous pouvons voir que plusieurs zones de faible densité de 2018 sont devenues des zones de haute densité en 2021.

Notre conseil d’administration se réunira le 10 février pour discuter des nouvelles cartes et des différentes options dont nous disposons pour contrôler la plante et sauver la biodiversité de nos lacs. Nous savons déjà que le financement des gouvernements provincial et fédéral n’est pas disponible pour le moment puisque de nombreux lacs sont confrontés à la même menace et qu’il n’y a pas de programme en place pour y faire face. Nous nous sommes joints à une alliance d’associations de lacs pour faire pression sur le Québec afin qu’il agisse. Le soin des lacs à cet égard incombe aux personnes qui s’en préoccupent et aux municipalités locales.

Nous aimerions entendre le plus grand nombre possible de résidents de lacs avant la réunion du conseil d’administration du 10 février. Si vous avez des suggestions, des conseils, des ressources à offrir, y compris des bateaux, des fonds, du temps pour faire du bénévolat, de l’équipement de plongée sous-marine, des compétences ou toute autre chose qui pourrait être utile, veuillez nous contacter dès que possible et je transmettrai vos commentaires, offres et suggestions au conseil d’administration. Nous avons recueilli plus de 6 500 $ en dons depuis l’été dernier et nous allons envisager la possibilité d’acheter du matériel de récolte qui sera utilisé par les bénévoles et/ou de confier le travail à une entreprise ou à des particuliers. Nous avons besoin de toute l’aide que nous pouvons obtenir. Si vous êtes en mesure de faire un don, veuillez envoyer un virement électronique ou contacter notre trésorière, Huguette Messier, à l’adresse messierh@hotmail.com. Veuillez répondre à ce courriel pour me joindre directement.

Le myriophylle en épi a été introduit dans les lacs et rivières du Québec par les êtres humains. Comme il n’était pas présent auparavant, il n’a pas fait partie de l’équilibre de l’écosystème. Lorsqu’une espèce envahissante problématique et agressive, qui a été introduite par des humains, conquiert un écosystème, la biodiversité en souffre et seule une intervention humaine (comme la récolte par aspiration illustrée ci-dessus) peut rétablir l’équilibre. Dans ces circonstances, nous devons faire tout ce qui est en notre pouvoir pour protéger nos lacs. J’espère que vous vous joindrez à l’association dans nos efforts pour aborder ces questions importantes.

La qualité de l’eau est également importante…

Eau contenant des quantités élevées de coliformes fécaux et de phosphore se déversant dans le lac Beaven (novembre 2021)

Nous attendons les résultats et l’analyse des tests d’eau des baies et des tributaires qui ont été effectués au cours de l’été 2021. Il convient de noter que certaines des zones à forte densité de myriophylle se trouvent à proximité de sources de pollution de l’eau déjà identifiées, provenant de fosses septiques ou de l’agriculture animale. Le maintien d’une qualité d’eau adéquate est un facteur important dans la lutte contre le myriophylle en épi, car les eaux polluées par des fosses septiques défectueuses ou l’agriculture animale fertilisent les plantes aquatiques. Cela accélère à son tour le processus de vieillissement des lacs et des cours d’eau. Je vous ferai part des résultats et de l’analyse de nos tests d’eau lorsque nous les recevrons de l’Organisme de bassin versant RPNS, dans environ six semaines.

Travaillons ensemble pour protéger nos lacs,

En solidarité,

Alex Tyrrell B.Sc. Env

President AlBeRo

Chef – Parti Vert du Québec

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Alex Tyrrell et Samuelle Durocher effectuent un recensement du myriophylle.

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